Winterthour
1685
Après la révocation de l’Edit de Nantes, Antoine Nicolas, pasteur de Die dans le Dauphiné vient comme réfugié à Winterthour où il est autorisé à célébrer le culte pour ses coreligionnaires réfugiés comme lui et reçoit un salaire de la ville. Après 27 ans de ministère, malade et âgé il se retire à Lausanne et les membres de cette première communauté, au nombre de 100 environ, reçoivent l’autorisation de se rendre au culte à Zürich, il leur est même payé une indemnité de déplacement.
Au cours des 18e et 19e siècle il n’y a plus réellement d’église française à Winterthour
A la fin du 19e siècle, l’essor industriel, le développement des grandes écoles et celui des réseaux ferroviaires provoque un nouvel exode. Ce sont maintenant principalement des romands, attirés par les possibilités de réussite professionnelle, qui constituent une nouvelle colonie de francophones. Les protestants de langue française se rassemblent et dès 1889 on trouve mention de cultes en français célébrés à Winterthour.
1898
Création d’une fondation : l’Association pour le culte en français rattachée à l’Eglise allemande de Winterthour qui organise et finance des cultes mensuels puis bi-mensuels en français, célébrés par des pasteurs venant de l’extérieur, généralement de l’Eglise française de Zurich.
1923
Le comité de l’Association propose à ses membres de s’inscrire à la communauté française de Zurich et prend le nom d’Eglise réformée française de Winterthour. Les cultes sont célébrés à la ‘Kirchgemeindehaus’ de la ville de Winterthour, située à la Liebestrasse.
1930
Un ministère permanent s’organise, un pasteur suffragant de langue française est engagé et les cultes sont célébrés tous les dimanches à Winterthour, des cultes et des rencontres s’organisent également à Bülach et Wetzikon.
1931
Achat et installation d’une maison de paroisse à la St. Georgenstrasse 86 à Winterthour, qui devient un centre très vivant d’activités paroissiales.
1942
Le comité de l’Association se transforme en Conseil de paroisse officiellement installé en présence des autorités et d’une représentation du Conseil de Zurich, lors du culte dominical du 14 juin 1942.
1943
Le premier pasteur auxiliaire et non plus suffragant est nommé à Winterthour.
1946
Accédant à la demande du Conseil de paroisse le Kirchenrat crée au sein de l’Eglise française un troisième poste pastoral et nomme ainsi le premer pasteur titulaire à Winterthour.
1955
Achat du bâtiment d’église de la Neuwiesenstrasse 40. Cet achat est financé par la vente de la maison de paroisse de la St. Georgenstrasse, des contributions de l’Eglise française de Zurich, de la Zentralkirchenpflege, de la Kirchenpflege Altstadt de Winterthour, ainsi que par les généreuses donations des membres et de quelques grandes maisons de Winterthour.
1956
Installation des orgues, rachetées à l’Eglise de Flims dans les Grisons.
1957
Le peintre Robert Wehrlin crée pour l’Eglise française des vitraux sur le thème des grandes visions de l’Apocalypse.
1964
La nouvelle loi ecclésiastique, qui entre en vigueur le 01.01.1964, donne à l’Eglise française de Winterthour son autonomie. Cette dernière constitue désormais une communauté indépendante parallèlement à celle de Zürich.
1988
L’Eglise réformée française de Winterthour signe avec celle de Schaffhouse une convention de pastoration par laquelle elle s’engage à mettre son pasteur à la disposition de cette dernière, à temps partiel, pour l’exercice du ministère pastoral.
2009
Une nouvelle loi ecclésiastique et la nouvelle ordonnance qui en découle, qui entreront en vigueur le 01.01.2010, ne reconnaissent plus aux paroisses francophones de Zurich et Winterthour le statut de corporation de droit public et regroupent les réformés francophones du canton en une ‘Kirchgemeinschaft’ jouissant sur le plan ecclésiastique des mêmes droits que les paroisses alémaniques. Les relations entre cette ‘Kirchgemeinschaft’ et le conseil synodal sont définies par un contrat.
2010
Réunification des paroisses françaises de Zurich et Winterthour et création au 01.01.2010 de L’Eglise évangélique réformée zurichoise de langue française, l’ERFZH. La paroisse de Winterthour n’existe plus formellement mais la vie paroissiale n’en est que très peu affectée et un pasteur continue d’habiter à Winterthour.